Les institutions biomédicales s’accordent sur un ensemble de pratiques de science ouverte pour surveiller


Quatre-vingt parties prenantes de vingt grandes institutions de recherche biomédicale à travers le monde se sont mises d’accord sur une liste de 19 pratiques de science ouverte à mettre en œuvre et à surveiller. L’étude, dirigée par le Dr Kelly Cobey, scientifique et directrice du programme de science ouverte et de méta-recherche à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, Canada, constitue la base du développement futur de tableaux de bord numériques institutionnels qui afficheront la conformité de cette institution avec l’open pratiques scientifiques. L’étude sera publiée dans la revue en libre accès PLOS Biologie le 24 janvier.

À l’échelle mondiale, les mandats et les lignes directrices relatifs à la science ouverte se sont multipliés ces dernières années. Les pratiques scientifiques ouvertes, notamment la publication en libre accès, les prépublications, le partage de données et l’enregistrement des essais cliniques, contribuent à garantir que la recherche est aussi transparente, accessible et utilisable. La pandémie de COVID-19 a mis en évidence à quel point la nature traditionnellement « fermée » de la recherche biomédicale ne sert pas la communauté mondiale. Pour passer à un écosystème de recherche « ouvert », les chercheurs ont besoin de formation et de soutien. Malgré une multitude d’appels et de politiques visant à « ouvrir » la recherche, aucun système de suivi de l’état des pratiques dans les institutions académiques n’existe actuellement. Le suivi est nécessaire pour suivre les progrès au fil du temps, mais aussi pour identifier les domaines où des interventions sont nécessaires pour changer les pratiques. Les 19 pratiques scientifiques ouvertes de base établies dans cet article aideront à normaliser la surveillance à l’échelle mondiale.

L’étude décrit un processus itératif par lequel les intervenants des établissements ont communiqué pour obtenir un consensus. Une étude Delphi en trois phases dans laquelle un groupe de parties prenantes a voté sur les pratiques potentielles de science ouverte à surveiller a été utilisée. Les deux premiers tours du vote Delphi se sont déroulés par sondage électronique, tandis que le dernier tour s’est déroulé sur deux jours sous forme de réunion virtuelle. Les participants ont eu la possibilité de commenter et de voter anonymement sur les pratiques potentielles, et de suggérer de nouvelles pratiques au groupe. Cette approche a permis de normaliser la communication et de réduire les biais. Les 19 pratiques vont maintenant être testées en termes de faisabilité de leur automatisation pour être incluses dans un tableau de bord numérique open source qui sera développé pour être utilisé dans les institutions biomédicales.

« Avoir un ensemble convenu de pratiques de science ouverte à surveiller est une étape importante pour la communauté. En adoptant cette approche centrée sur la communauté, nous espérons développer et mettre à disposition un outil permettant aux institutions biomédicales de surveiller les pratiques de science ouverte », a déclaré le Dr Cobey, « En fin de compte, nous devons suivre les pratiques de science ouverte afin de nous assurer que nous prenons des mesures en temps opportun pour ouvrir la recherche et nous assurer que nous nous conformons aux mandats de science ouverte existants. »

Cobey ajoute : « Une politique en l’absence de surveillance n’est pas efficace. Nous sommes parvenus à un accord sur la manière de concevoir un tableau de bord numérique pour suivre les pratiques scientifiques ouvertes afin de déterminer si nous faisons du bon travail pour les mettre en œuvre ou non.

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