Meilleur défenseur de l’année | Rudy Gobert et Marcus Smart échangent leurs arguments


A 15 jours de la fin de la saison régulière, les débats sur les trophées se multiplient, et l’un des plus intéressants concernent celui de meilleur défenseur de l’année. En 2021, Rudy Gobert a récupéré son trophée, et le Français peut cette année égaler le record de Ben Wallace avec une 4e récompense.

Mais depuis plusieurs semaines, des voix s’élèvent pour minimiser son impact et ses qualités, et notamment de la part de joueurs évoluant sur les extérieurs. A commencer par Marcus Smart. Il y a trois semaines, le meneur de Boston lançait : « « Je pense que je devrais être en lice pour le trophée de Defensive Player of The Year. Qui d’autre que moi peut défendre sur les cinq positions ? ».

« Je n’ai rien contre Rudy, mais Rudy ne peut pas défendre sur les cinq positions »

Cette polyvalence reste son argument numéro 1 face à Rudy Gobert. « Pensez-y… En tant qu’arrière, surtout dans une équipe qui switche beaucoup, et qui possède la meilleure défense de la NBA, il faut garder un oeil sur tous les joueurs. Et c’est ce qu’il faut retenir : quand on pense au Defensive Player of the Year, ça signifie qu’il peut défendre sur les cinq positions. Je n’ai rien contre Rudy, mais Rudy ne peut pas défendre sur les cinq positions. Je peux le faire, et je le fais. Et je le fais bien. »

Qu’en pense Rudy Gobert, interrogé par ESPN ? « En tant qu’intérieur, on peut avoir un impact sur plusieurs joueurs en même temps. Quand on est un arrière, c’est plus difficile. » Même s’il ne peut pas tenir un Chris Paul ou un Devin Booker en un-contre-un, Gobert est capable de les gêner, et de les empêcher d’aller au cercle. Son rôle d’intimidateur est sous-estimé, même si ce n’est pas de la défense sur du un-contre-un.

Joel Embiid, également cité parmi les meilleurs défenseurs de la NBA, défend aussi le rôle des intérieurs.

« Les pivots appellent toutes les aides. Ils savent tout ce qui va se passer. Ils préviennent des systèmes et tout ça. C’est pour ça que le plupart des Defensive Players Of The Year ont toujours été des intérieurs. »

« Lorsque j’entre sur un terrain, je me préoccupe de l’équipe. Je pense que parfois on est trop concentrés sur les duels individuels »

Autre candidat sérieux au trophée, Mikal Bridges. Lui aussi mise sur sa polyvalence pour briller de ce côté du terrain, mais aussi sa défense sur un-contre-un. « Il faut montrer plus de reconnaissance à la défense sur le porteur de balle. A la défense sur des joueurs compliqués comme Harden, Durant, Kyrie, Steph, Luka, et la liste est longue… Les votants ne doivent pas savoir combien c’est compliqué de garder son adversaire face à soi, sans pouvoir vraiment le toucher puisqu’on sifflera faute. Et combien il y a du talent chez les arrières, et plus généralement sur les extérieurs. »

Justement, Gobert trouve qu’on cherche trop à transformer le basket en un sport de un-contre-un, et donc à mettre en avant la défense individuelle.

« Il y a beaucoup de très bons arrières, et de très bons défenseurs chez les arrières. Cela peut être dur, parfois, pour les gens de comprendre que lorsque j’entre sur un terrain, je me préoccupe de l’équipe. Je pense que parfois on est trop concentrés sur les duels individuels. »

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