Les États-Unis ont envoyé samedi des bombardiers B-52, des hélicoptères de combat AC-130 et des avions de chasse en Afghanistan pour faire reculer les récentes avancées spectaculaires des talibans.
Les bombardiers Boeing B-52 Stratofortress, pilier de la puissance aérienne stratégique américaine depuis 1952, volaient en Afghanistan depuis la base aérienne d’al-Udeid au Qatar, a rapporté le Times de Londres, citant des sources du ministère de la Défense.
Le porte-avions à propulsion nucléaire USS Ronald Reagan, stationné dans la mer d’Oman, fournit ses avions de combat F/A-18 Super Hornet aux missions, mais ils ne sont pas impliqués dans les bombardements, indique le rapport. Les avions d’attaque Lockheed AC-130 Specter, surnommés « l’hélicoptère de combat le plus meurtrier au monde », ont également été envoyés en action.
L’assaut de la puissance aérienne américaine survient alors que les talibans réalisent des gains territoriaux dans tout l’Afghanistan à la suite du départ presque total des forces américaines ordonné par le président Biden.
La ville de Zaranj à Nimroz, une province du sud-ouest frontalière avec l’Iran, a été envahie par les talibans vendredi, ce qui en fait la première capitale provinciale à tomber depuis que les troupes étrangères ont commencé leur retrait. Pendant ce temps, des insurgés de la capitale afghane, Kaboul, ont assassiné Dawa Khan Menapal, le responsable des médias du gouvernement, selon des sources.
La détérioration de la situation sécuritaire a contraint samedi l’ambassade américaine à exhorter les citoyens américains à quitter l’Afghanistan immédiatement.
« Les sources de la défense ont insisté sur le fait qu’il y avait bien l’intention de poursuivre les frappes aériennes après le 31 août, date fixée pour le retrait des dernières troupes américaines restantes en Afghanistan », rapporte le Times.
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