La société basée à New York se présente comme un outil d’application de la loi, raclant Internet pour les photos accessibles au public et utilisant la reconnaissance faciale pour identifier les suspects et les victimes potentiels.
Des critiques ont exprimé leurs préoccupations plus tôt cette année au sujet du manque de consentement des personnes fouillées et du risque d’utilisation abusive du service, ce qui a mené à une enquête conjointe lancée en février sur l’entreprise par les commissaires à la protection de la vie privée de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, du Québec et du gouvernement fédéral.
Partout au Canada, les forces de police ont reconnu publiquement qu’elles avaient utilisé les services de Clearview AI, notamment la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et le service de police de Toronto, qui dessert la ville la plus peuplée du Canada.
L’annulation des services de la société « comprend la suspension pour une durée indéterminée du contrat de Clearview AI avec la GRC, qui était son dernier client restant au Canada », a déclaré le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada (OPC).
L’entreprise n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.
Malgré cette étape, l’enquête sur Clearview AI et son utilisation de la technologie de reconnaissance faciale se poursuivra, a indiqué l’OPC, et les autorités concernées « prévoient toujours de publier des conclusions dans cette affaire, étant donné l’importance de la question pour le droit à la vie privée des Canadiens ».
En juin, le gardien de la vie privée de l’Union européenne a déclaré avoir des doutes quant à la légalité de tout État membre utilisant une technologie telle que Clearview AI.
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