Les six entrepôts français du détaillant américain ont été fermés depuis qu’un tribunal a soutenu les plaintes des syndicats et a ordonné à Amazon de limiter les livraisons d’articles essentiels pendant la pandémie ou de s’exposer à de lourdes amendes.
Les 10 600 agents permanents et temporaires employés dans les entrepôts reprendront progressivement le travail d’ici le 2 juin, selon un accord signé par cinq syndicats français la semaine dernière et vu par Reuters.
Au cours d’une première phase, commençant mardi et se terminant lundi prochain, un maximum de 50% du personnel sera autorisé à travailler, sur une base volontaire. Lundi après-midi, environ 30% des travailleurs s’étaient portés volontaires pour reprendre le travail mardi, ont déclaré les trois responsables syndicaux.
Une porte-parole d’Amazon a refusé de commenter le nombre d’employés qui devraient reprendre le travail mardi.
« Ce qui nous intéresse, c’est que nous pouvons recommencer sur une base saine et durable », a-t-elle déclaré.
Selon l’accord, les bénévoles bénéficieront d’une prime de 2 euros de l’heure jusqu’au 2 juin. Pendant cette même période, les employés qui restent à la maison recevront toujours leur plein salaire.
Amazon a également accepté de réduire la journée de travail de 15 minutes. Cela créera un délai d’environ 30 minutes entre les quarts de travail du matin et du soir, ce qui réduira le nombre de personnes dans les vestiaires et aux portes d’entrée.
L’accord lève également les restrictions sur le type de produits qu’Amazon peut envoyer aux clients à travers la France.
Le tribunal avait décidé qu’Amazon devait restreindre les livraisons de produits informatiques, d’articles de santé, de nourriture et d’aliments pour animaux de compagnie pendant que la société réexaminait ses politiques de santé liées aux coronavirus.
Une entreprise externe, Progexa, a été engagée pour examiner les mesures de santé mises en œuvre par Amazon, selon l’accord.
« Nous avons enterré la hache de guerre », a déclaré le dirigeant syndical du SUD, Laurent Degousee, qui a mené le procès contre Amazon.
Cependant, Amazon a déclaré que l’accord n’avait apporté aucun changement fondamental aux mesures qu’il avait déjà mises en place lorsqu’il avait décidé de fermer ses entrepôts le 16 avril.
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