Tournoi des 6 Nations. France – Italie: Les héros de conduite gardent les clés. Sport


Jean Desclaux peut rester sur son nuage : il ne sera pas imité par Fabien Galthié. Pas cette année en tout cas. En 1977, l’entraîneur dacquois avait embarqué le XV de France vers le Grand Chelem sans apporter la moindre retouche. Rives, Skrela, Fouroux, Bertranne et consorts avaient joué l’intégralité des matches. Un fait unique dans les annales du Tournoi.

Autre temps, autre approche. Désormais, les parties se gagnent à 23, le Tournoi se joue à six nations et chaque camp fait grand cas de ses datas. Si Virimi Vakatawa n’avait pas ressenti une gêne au triceps, Galthié aurait sans doute reconduit le quinze ayant saisi à la gorge son rival anglais, dimanche au Stade de France.

Moins pour récompenser les tombeurs des vice-champions du monde que pour « les faire monter en compétence » sur l’escalier du long terme.

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Pas d’angélisme

Seul le centre Arthur Vincent, qui avait suppléé Vakatawa dans les derniers instants du Crunch, est donc invité à grimper dans le compartiment affaires en route vers la station Italie (dimanche, 16 h). Le jeune Montpelliérain a du talent à revendre.

Il n’est toutefois pas question d’angélisme. En matant l’Angleterre, le XV de France n’a pas planqué ses scories sous le tapis. En conquête, notamment. Raison pour laquelle la répartition du banc a subi une révision. Six avants ont été convoqués, ce qui ne laisse plus la place qu’à deux arrières (Serin et Jalibert). C’est peu quand on entend soigner sa palette offensive, mais cela participe de plusieurs paramètres.

Banc plus dense

« On voulait remettre Romain(Taofifenua, le 2e ligne) dans le coup, justifie Fabien Galthié. Avec Palu, qui peut évoluer à quatre postes, de 4 à 7, notre banc est plus dense. » Sans surprise, les Bleus anticipent une collision frontale avec un pack italien costaud sur les fondamentaux, ce que ne traduit pas la correction subie il y a huit jours chez les Gallois (42-0).

« On a aussi tenu compte des conditions météo (une tempête est annoncée dimanche), ajoute Raphaël Ibanez, le manager, tout en donnant davantage de confiance à nos avants. » Le staff assure avoir « préparé ce match avec minutie. » Car cette fois, les Bleus ne sortiront pas du tunnel tenaillés par la trouille, ce qui accentue précisément le danger.

« Le rebond composait le thème d’un atelier mardi, dit Galthié. Nous avons eu une réflexion collective parce que nous allons vivre un changement de prisme » Après le changement d’ère, d’air et de ton, le XV de France s’ouvre décidément à tous les vents.

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