Rugby – Tournoi – Tournoi des Six Nations : l’Angleterre s’impose difficilement en Écosse


Samedi soir à Édimbourg face à l’Écosse, qui obtient néanmoins un bonus défensif, le quinze de la Rose a décroché au forceps son premier succès (6-13) dans ce Tournoi des Six Nations. À suivre dimanche, France-Italie (16 heures) pour clore la deuxième journée. Il faut croire que le rugby contemporain, millimétré, sur un terrain quadrillé et calibré par des chaînes de jeu tactiques, ne s’accommode pas des conditions atmosphériques écossaises, à savoir du vent, du froid et de la pluie en février… Ce qui faisait la force du rugby calédonien, à savoir s’adapter au temps ingrat pour en faire un allié, n’existe plus. Parfois même, les Écossais jouèrent à contretemps, c’est-à-dire sans utiliser au pied l’atout météo, alors que les Anglais insistaient à la main quand il fallait taper… En première période, dans cette rencontre équilibrée en termes d’occupation territoriale et de possession du ballon, les Anglais auraient pu mener 12-0 mais par trois fois (9e, 27e, 39e), mais leurs tirs noyés dans le vent ne trouvèrent pas le chemin des poteaux. Passent encore les actions avortées par maladresse, mais on a connu depuis quarante ans des Calcutta Cup plus relevées, avec horions et algarades, grosse intensité dans le déblayage des rucks et plaquages dévastateurs qui font passer ce match pour un triste test. Le film de Ecosse-Angleterre La Rose regagna son vestiaire à la pause chichement récompensée, 3-0, pour n’être pas autant sanctionnée que son hôte (5 pénalités à 3). La seconde période débuta pas un gâchis écossais, ce quart d’heure de temps forts (42e-56e) pour un maigre butin, but de pénalité réussi par Adam Hastings (46e), sous les yeux de son papa Gavin, pour constituer un résultat nul (3-3) à l’image de ce match bien dégueulasse. Les ballons échappés se multipliaient, les occasions écossaises perdues aussi. L’Écosse n’a toujours pas remporté le moindre match après deux journées dans ce Tournoi des Six Nations. Au plus fort de sa domination (67 % d’occupation du terrain et 60 % de conservation du ballon à l’heure de jeu), l’Écosse manquait cruellement de puissance au contact, tandis que les Anglais étaient méconnaissables, trois mois après leur finale au Mondial. Le capitaine anglais Owen Farrell manquait de nouveau un but facile (66e) tandis que son homologue écossais Stuart Hogg, après une cagade sous ses poteaux, offrait aux Anglais (Genge, 70e) l’essai de la victoire. Étriquée. Et deux buts – un de chaque côté – n’apportaient rien à la chose, si ce n’est un bonus défensif pour le Chardon. Il pleuvait et il ventait à Édimbourg, ce qui n’est franchement pas vraiment nouveau dans le Tournoi à cette époque de l’année. Mais il faut croire que les conditions atmosphériques n’ont pas favorisé le spectacle sur la pelouse de Murrayfield. Touches pas trouvées, jeu au pied tactique perturbé, buts de pénalité manqués, lancés par droits : la litanie des approximations – des deux côtés – a pollué cette Calcutta Cup de faible amplitude.

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