Les stars du golf du golf mondial se mélangent avec les célébrités du show-biz et du sport sur l’un des parcours les plus mythiques de la planète. Spectacle garanti.
Le PGA Tour fait escale, à partir de jeudi, sur le légendaire parcours californien de Pebble Beach à l’occasion de l’AT&T Pro-Am. Ce tournoi, doté de 7 millions de dollars de prize money, a la particularité de mélanger les champions professionnels à des célébrités passionnées de golf avec, en toile de fond, un classement individuel classique et un classement par équipes, chaque pro jouant avec un amateur. Le concept passionne évidemment le public américain.
Comme de coutume, ce cru 2020 est très relevé. Malgré l’absence de Tiger Woods, l’affiche a belle allure avec les présences de Dustin Johnson, Jason Day, Phil Mickelson, Brandt Snedeker, Paul Casey et Matthew Fitzpatrick. Et, côté stars du show-biz et du sport, Bill Murray, Chris O’Donnell, Alfonso Ribeiro, Larry Fitzgerald, Aaron Rodgers, Tony Romo and Peyton Manning sont annoncés et tenteront de faire aussi bien que Kevin Costner, George Lopez ou Justin Timberlake, habitués du tournoi.
L’AT&T Pebble Beach Pro-Am est également atypique dans son format. Les trois premiers tours se disputent, en effet, sur trois parcours différents dans la baie de Monterey : le Spyglass Hill Golf Club (par 72 de 6 358 mètres), le Monterey Peninsula Country Club (par 71 de 6 363 mètres) et, bien sûr, Pebble Beach (par 72 de 6233 mètres) où se déroule également la dernière journée.
Véritable monument du golf mondial, le links californien a fêté, l’an passé, ses 100 ans d’âge. Mais il n’a toujours pas pris la moindre ride sur ses greens ! . « Si je n’avais plus qu’un parcours à jouer, c’est celui-là que je choisirais… » répète souvent le légendaire Jack Nicklaus.
Un décor de rêve balisé par l’océan sur la presqu’île de Monterey, un championship course de légende avec quelques trous qui défient la raison et une atmosphère magique propre aux clubs historiques : Pebble Beach est un véritable lieu de pèlerinage pour les golfeurs.
Le parcours est intégré dans un domaine exclusif, au bord de l’océan Pacifique. De nombreux milliardaires, dont Gene Hackman, ont construit leur villa dans les environs. Le général Eisenhower avait, lui-même, sa résidence le long du dernier fairway. Et l’environnement est à la hauteur de ce petit coin de paradis avec des goélands, des phoques, des otaries et des mouettes qui viennent volontiers dévorer les sandwichs des joueurs !
Fairways étroits, rough épais, bunkers savamment placés, dog-legs retors, greens ondulés : Pebble Beach est un hymne au golf. Par 3 d’une centaine de mètres à peine, le n°7 est baptisé « le petit diable ». Ceinturé par les bunkers et adossé à l’océan, il ne pardonne pas la moindre erreur. Il faut poser la balle sur un green aux allures de confetti sous peine de perdre toutes ses illusions en bordure du Pacifique. La légende raconte que le grand Sam Snead, terrorisé, avait préféré jouer ce trou avec son putter, histoire de mieux contrôler la situation !
Mais c’est forcément le mythique trou n°18 qui alimente le plus les conversations. C’est probablement le « finishing hole » le plus photographié dans le monde. Il s’agit d’un par 5 d’environ 500 m. L’océan longe la partie gauche du fairway tandis qu’un hors-limite accueille les balles sur la droite ! Le joueur drive au-dessus de la falaise : c’est magique, fascinant et angoissant à la fois. Mais quel régal et quel souvenir pour le commun des mortels.
Mais le bonheur a néanmoins un prix. Certes, il s’agit d’un parcours public, ouvert à tous. Mais le tarif du greenfee est de 525 dollars et, pour obtenir prioritairement le sésame, le visiteur est gentiment « invité » à séjourner au « The Lodge » voisin, un palace qui facture la nuit à 1.000 dollars minimum. Quand on aime on ne compte pas…