«Intervilles» : Patrice Laffont, Julien Lepers… les ex-animateurs du jeu défendent le traitement des vachettes


Pas de vachettes à « Intervilles »? La sortie cette semaine de Nagui, qui a présenté le jeu de 2004 à 2005 et s’apprête à produire pour France 2 une nouvelle version sans vaches landaises, a fait bondir, à commencer par les anciens coanimateurs du jeu.

« Je n’ai vu personne donner un coup de pied au cul des vachettes, assure Patrice Laffont, qui a coprésenté le jeu en 2005 avec l’animateur de « Tout le monde veut prendre sa place ». Intervilles sans les vachettes, ce n’est plus Intervilles. » Même constat pour Julien Lepers, qui s’est jeté dans l’arène de 2006 à 2008 : « Jamais, je n’ai vu un signe qui pourrait être considéré comme de la souffrance animale. »

Nelson Monfort, qui a pris la suite, le jure la main sur le cœur : « Si j’avais vu une quelconque maltraitance des bêtes, j’en aurais tiré les conséquences immédiatement. » Grand défenseur de la cause animal, via l’association Pro anima dont il est le parrain, le journaliste sportif ajoute que « les vachettes font partie intégrale du folklore de l’émission ». « Il y a eu des bleus chez des candidats, mais pas chez les vachettes, appuie Nathalie Simon, qui a participé à dix saisons. Moi, j’ai surtout vu des animaux bien traités. »

« En 58 ans, je n’ai pas vu le moindre dommage sur une vache »

La seule à prendre sa défense, c’est Juliette Arnaud, son binôme en 2004. « Moi, les vachettes, j’allais les voir tous les soirs. J’avais le cœur brisé, se souvient-elle. Elles me rendaient triste. À l’époque, j’en avais d’ailleurs parlé à Nagui. Qui peut prouver que ça les fait marrer de se retrouver sur un plateau télé ? Elles ont juste super peur et tout le monde le sait. Une vache, ça préfère taper la discute entre copines dans un pré. Je veux bien que les éleveurs veillent à leur confort, mais nous, les humains, on a des activités d’abrutis. »

Reste que Claude Savarit, qui a créé « Intervilles » avec Guy Lux, est lui aussi en pétard contre l’animateur-producteur de France 2. « Je suis adhérent de L214 (association de protection animale). Mais je n’ai pas compris de quelle souffrance parlait Nagui. J’en suis tombé de ma chaise. En 58 ans, je n’ai pas vu le moindre dommage sur une vache. Ces bestioles sont cajolées. Et elles finissent leur vie dans les près, pas à la boucherie. Les maires se parlent entre eux. Ce n’est pas 50 villes que Nagui a contre lui, mais 2 000. S’il veut s’attaquer à la maltraitance animale, qu’il commence par Fort Boyard où des bestioles sont entassées, ratatinées, tétanisées. ». Et il ajoute, désabusé : « Si j’avais su que Nagui ne voulait plus des vachettes, je n’aurais sûrement pas vendu les droits de cette émission populaire. »

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