Hand – C1 (F) – Ligue des champions : les chantiers de Metz


Le club lorrain débute samedi face à Rostov (15 heures) un difficile tour principal de la Ligue des champions, qui n’est pas son seul souci du moment.Les recherches duraient depuis octobre et ont abouti, enfin, le dernier jour possible : la gardienne internationale croate Tea Pijevic (28 ans) a été enrôlée pour finir la saison en remplacement de Laura Glauser (blessée au genou, celle-ci n’est pas assurée de pouvoir rejouer cette saison) et densifier le poste de gardienne, en difficulté depuis quelques semaines. Cela, quelques jours après l’arrivée de Martine Smeets, joker médical de Manon Houette (genou droit). Ces deux arrivées vont faire beaucoup de bien au collectif messin, en difficulté ces dernières semaines à l’image de son match nul face à Fleury (27-27) lors du dernier match de Championnat.Ligue des champions : calendrier du tour principalLa venue samedi (15 heures) de Rostov, vice-champion d’Europe, « arrive super bien », selon l’entraîneur Emmanuel Mayonnade, qui aura des réponses à une partie des questions qu’il se pose ce week-end, à l’occasion de l’entrée en lice de son équipe dans le tour principal de la Ligue des champions.Sportivement, une qualification en quarts à assurerQualifié pour la première fois au Final Four la saison passée (4e), Metz pourrait annoncer un objectif semblable. Mais le chemin est tellement long jusqu’à Budapest (9 et 10 mai) qu’il incite à la mesure. « On croise avec le groupe le plus relevé, juge Mayonnade, et il va falloir cravacher dur pour prendre des points à gauche à droite. »Rostov, leader invaincu du Championnat russe, sera un premier sommet (malgré l’absence annoncée d’Anna Vyakhireva). Puis viendront le CSM Bucarest, champion d’Europe 2016 aux multiples talents individuels, et Esbjerg, leader du Championnat danois emmené par Estavana Polman, désignée MVP du dernier Mondial.« Très sincèrement, on veut déjà se qualifier en quarts de finale », pose l’entraîneur, dont l’équipe est bien partie après un tour préliminaire réussi. « Mais c’est dur de se projeter, ça sera serré jusqu’au bout. Idéalement, on vise les deux premières places, mais on est plus mesurés vu notre forme du moment et vu nos adversaires. On a envie d’être très ambitieux, mais on est mesurés. »Collectivement, la fin d’un cycleLaura Glauser, Grâce Zaadi, Laura Flippes, Xenia Smits, Marion Maubon : elles sont déjà cinq historiques (en attendant peut-être une sixième) à quitter en fin de saison le club dont elles ont écrit les plus belles pages. Pour l’instant, les recrues (Sako, Stanko, bientôt Malvine Deba) présentent une qualité indéniable, mais il reste des départs à combler. Et le mois de janvier, avec toutes ces annonces, n’a pas été le plus évident à gérer.« On avait dit avec Manu qu’il fallait trouver une période pour tout annoncer, explique Thierry Weizman, le président. On a cherché la moins mauvaise, en janvier avant ce match de Rostov. Tous les trois à cinq ans, il y a un nouveau cycle avec le départ de joueuses importantes. Mais toutes celles qui restent sont des joueuses cadres. » Et toutes les partantes comptent finir en beauté, assure le coach : « On a construit assez de choses tous ensemble pour avoir la certitude que tout se passera bien. Évidemment, tout le monde donne son maximum. »Son cas personnel, au moins, est réglé : vendredi soir, il a annoncé qu’il prolongeait pour une saison en Lorraine. « Ce n’est pas une épine qu’il m’enlève du pied, mais un baobab, sourit son président. Il connaît comme personne le hand féminin et les joueuses. On a la chance de garder un des meilleurs entraîneurs du monde. »Politiquement, un président futur maire ?Président du club depuis 2005, Thierry Weizman a une autre ambition autre que sportive en 2020, puisqu’il va se présenter à Longeville-lès-Metz pour les élections municipales. « Ma liste est faite, le projet aussi, je suis le plus ancien sur la liste et l’aventure me tente énormément », indique-t-il. En cas d’élection (un autre candidat se présente), il aurait son mot à dire au niveau de la communauté d’agglomération de Metz… De là à imaginer un possible conflit d’intérêts ? « Même si je siège à l’agglo, elle n’a pas la compétence sport, répond le médecin. C’est peut-être une des pistes que j’aurais si je suis élu. »Mais au-delà de son cas individuel, la gouvernance de Metz pourrait évoluer « dans les mois qui viennent » : « Le club va être réorganisé de manière à me soulager d’un certain nombre de choses. Le club a besoin de se professionnaliser, se restructurer. Les tâches vont être diluées. On travaille à cette réorganisation avec un certain nombre de personnes. Il est temps de regarder, éventuellement, le passage en société. »Lui, en tout cas, restera acteur dans le club « parce que j’ai Metz Handball dans le sang ». Et parce qu’il a noué une relation d’amitié avec son entraîneur, Emmanuel Mayonnade. « Pour moi, dit ce dernier, c’est sûr que Metz sans Thierry Weizman ça n’a pas du tout la même saveur. Il connaît ma position sur ce sujet-là. »

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