Foot – CM clubs – Coupe du monde des clubs : Liverpool-Flamengo, retour vers le futur


Liverpool et Flamengo sont opposés ce samedi (18h30) en finale du Mondial des clubs. En 1981, déjà, Anglais et Brésiliens s’affrontaient dans une compétition dont le renom n’était pas en rapport avec son titre pompeux : le Championnat du monde des clubs.Liverpool, vainqueur de Monterrey (2-1) en demi-finales, et Flamengo, tombeur d’ l Hilal (3-1), s’affronteront ce samedi (18h30) en finale de la Coupe du monde des clubs. Il y a 38 ans, les deux clubs participaient pour la première fois à la Coupe intercontinentale, disputée alors sur une seule rencontre. Retour sur ce match du 13 décembre 1981 à Tokyo.Liverpool – Flamengo en direct sur la chaîne L’EquipeLa leçon des Cariocas (3-0)Retransmise dans trente pays, la Coupe intercontinentale 1981 se dispute dans le froid et sur terrain lourd et jauni, avec opposition de style et suspense de courte durée. À l’époque, les grands clubs brésiliens sont encore capables de garder leurs meilleurs joueurs et Flamengo aligne Marinho, Junior et Zico. Forts de leur trio d’attaque Dalglish-Johnston-Souness, les Reds se font prendre à leur propre piège : celui de séquences de conservation du ballon subitement entrecoupées de balles en profondeur.À ce petit jeu, Zico, maître à jouer des Brésiliens, qui se replie pour contraindre les demis anglais à le suivre, se régale : deux passes décisives à Nunes (12e, 41e) et un coup franc repoussé par Grobbelaar avant le but d’Adilio (34e).Liverpool participe enfin !En 1981, Liverpool empoche sa troisième Coupe d’Europe des clubs champions (1-0 face au Real Madrid). Mais les Anglais ne daignent rencontrer le champion d’Amérique du Sud que pour la première fois. Lors de leurs deux précédents sacres continentaux, le crédit de la Coupe intercontinentale (disputée par matches aller-retour) est tel que les Reds ont préféré laisser leur place à leur adversaire de la finale (Mönchengladbach en 1977) avant de renoncer en 1978, entraînant l’annulation de la compétition, comme en 1975. Mais le fait que le match ait lieu sur une seule manche en terrain neutre (Tokyo) et la grosse garantie financière proposée ont finalement emporté leur adhésion.Au Japon, Zico devient un mytheZico, numéro 10 de Flamengo et de la sélection brésilienne justifie une fois de plus son surnom de « Pelé blanc ». Les Japonais n’en croient pas leurs yeux. Comment fait-il pour conserver la balle collée à ses chaussures sur un terrain aussi lourd ? Ouvertures, crochets, coup franc brossé, c’est un récital. Élu meilleur joueur du match, Zico se voit offrir une somptueuse Toyota.Il pensait la vendre sur place et diviser l’argent entre ses équipiers, mais le constructeur, qui s’y entend en publicité, a tenu à ce que le véhicule parte à destination de Rio. De 1991 à 1994, Zico reviendra jouer au Japon (six mois aux Sumitomo Metals, puis deux ans et demi aux Kashima Antlers), avant d’y entamer une carrière de responsable technique, puis d’entraîneur et de sélectionneur (2002-2006).Un gamin nommé MozerHuit ans avant de porter les couleurs de l’OM, le jeune Carlos Mozer (20 ans) est en défense centrale de Flamengo, entre deux légendes : le blond Marinho et le latéral gauche Junior. Deux ans plus tôt, après une soudaine poussée de 20 cm, il avait dû abandonner son poste de milieu faute de vivacité. Julio César, entraîneur de Flamengo, l’a d’abord essayé en avant-centre avant de l’installer en défense centrale.Coupe du monde des clubs : l’entraînement de Flamengo avant la finaleDans un football brésilien qui s’égare parfois dans la recherche d’une rigueur qu’on lui reproche de ne pas posséder, Mozer arrive à point. Dès 1980, il est sélectionné pour le tournoi de Toulon avec les Espoirs. Sa mission : faire le ménage. En 1981, il devient titulaire à Flamengo.La frayeur de Bob PaisleyAvant la finale, Bob Paisley, entraîneur de Liverpool, s’est procuré un enregistrement du troisième match de la finale de Copa Libertadores, Flamengo-Cobreloa (Chili), ponctuée par cinq expulsions, et s’est alors demandé s’il n’avait pas commis une grave erreur en acceptant le combat : « En voyant cette rencontre, j’ai eu peur que mon magnétoscope n’éclate ! Cela me conforte dans mon idée que toute équipe anglaise qui accepterait d’aller jouer en Amérique du Sud irait au devant d’ennuis graves. Heureusement, notre match a lieu à Tokyo. »

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