A Montpellier, une salle au concept innovant a ouvert dans le désertique centre commercial du Parc à Ballons, près des Aubes. Mis au point par
la start-up The Bigger inside,
The Cluster propose une étonnante expérience, à mi-chemin entre le laser game et la réalité virtuelle, développée par un ancien talent d’Ubisoft, un ingénieur en informatique et un ingénieur en électronique.
« Il s’agit d’une arène de réalité mixte, un peu comme un labyrinthe de laser game, avec des cloisons, mais la grosse différence, c’est que les joueurs se déplacent avec un casque de réalité virtuelle sur les yeux, et sont équipés de plus d’une vingtaine de capteurs sur le corps, explique Benjamin Rolland, l’un des créateurs du concept. Ils peuvent se déplacer naturellement et librement dans l’aire de jeu, dans laquelle il y a de vrais murs, fusionnés avec leurs représentations dans le jeu vidéo. C’est pour cela que l’on parle de réalité mixte : on apporte des éléments du réel dans le monde virtuel. »
« L’immersion est très, très bonne »
Impossible, ainsi, de se manger une paroi en pleine face, à moins de le faire exprès : elle est visible dans le jeu. Une fois équipés d’une armure high-tech, les joueurs sont immergés dans l’univers cyberfuturiste de Protocol 223, le soft développé par l’entreprise montpelliéraine, où il s’agit de s’affronter, détruire des cibles ou collecter des objets.
« Au départ, on s’observe un peu, puis on rentre dans le vif du sujet, et l’immersion est très, très bonne, indique Cyril, blogueur high-tech sur le site Braindegeek.com, qui a testé cet étonnant concept. Les cinq dernières minutes, on est à fond, on commence à transpirer. Quand on est vraiment dans le jeu, on oublie complètement que l’on est avec d’autres vrais joueurs, et il arrive qu’on les heurte, sans faire exprès. »
L’objectif, pour The Bigger inside, incubée à la pépinière Cap Omega, est de développer son concept en France et à l’étranger. Et de lancer une ligue sportive, en profitant de l’essor du e-sport. « On est entre l’e-sport, car il s’agit véritablement d’un jeu vidéo compétitif, et le sport, car c’est une activité assez physique », reprend le co-créateur. A tester à plusieurs, à partir de 13 ans. Et sans limite d’âge ! « On a eu une dame qui 70 ans, qui s’est éclatée, elle était morte de rire tout le long ! », sourit Benjamin Rolland.